Nous savons bien ce que cherche Me Jakubowicz…

Mardi, 5 Décembre, 2017 - 18:04

Soyons prudents, Me Jakubowicz est un redoutable procédurier…

Dans l’affaire de la petite Maelys, il le démontre une fois encore. S’il avait gardé le silence, jusqu’à hier, c’était parce qu’il préparait une contre-attaque. Mais, il n’était pas sans agir. En effet, Me Jacubowicz avait obtenu la soustraction de la`procédure des éléments de l’interrogatoire de son client par les policiers qui, sottement, ne l’avait pas enregistré, comme l’exige la loi, ce qui ne pouvait échapper à l’étude du dossier, par un avocat, dont la réputation, depuis le procès Barbie, n’est plus à faire, au plan local, et même, au niveau national. Le cas de Nordahl Lelandais figure parmi les plus difficiles, puisqu’il s’agit d’une suspicion de meurtre d’enfant. Tout être humain mérite les moyens d’une défense qu’il soit voleur, violeur, ou assassin démontré, ou suspecté. Le regretté, Pierre-Antoine Perrod, littérateur émérite, membre de la société des amis d’Honoré de Balzac, avait écrit un livre remarquable à ce sujet : « L’Honneur d’être dupe »…Comment, peut-on, aujourd’hui encore, mieux poser cette question délicate de la défense d’un homme, ou, d’une femme ayant franchi les limites de la légalité ? Oui, l’honneur d’être dupe ! L’honneur de défendre un être dont il est possible qu’il mente à son défenseur, comme aux représentants de la Justice. Voici, le courage indicible de l’avocat pénaliste ! Nous est-il possible de dire que nous ne sommes pas d’accord avec Me Jakubowicz ? Pourquoi ? Car, il y a une distance entre plaider la cause d’un prévenu, et l’aider en contestant la procédure engagée contre lui, en émettant publiquement des doutes au sujet des déclarations du procureur ? Dans cette triste affaire, je pense d’abord à la petite Maelys. Je pense d’abord à la famille de la petite Maelys. Me Jakubowicz va plus loin que ne l’aurait fait le bâtonnier, Pierre Antoine Perrod dont le seul soutien médiatique était celui de son ami, Marcel Dassault qui lui offrait des pleines pages dans sa luxueuse revue « Jours de France ». Il est certain qu’un entretien, à une heure de grande audience, sur un média télévisuel est une façon plus puissante d’animer les débats. Le prévenu ne va t’il pas se sentir conforté dans son attitude ? Mais, qu’en est-il du secret de l’instruction ? Tout ce bruit ne renforce t’il pas le pouvoir de la presse ? N’est-elle pas déjà trop influente ? Avons-nous le droit de nous interroger ? Oui, en effet, je m’interroge, en sachant bien que je ne suis pas seul à me poser certaines questions. Où, se trouve Maelys ? Qu’est devenue cette petite fille innocente ? A.V.