Cité de la Gastronomie

Lundi, 21 Octobre, 2019 - 11:19

Christophe Marguin et les Toques Blanches s'estimant lésés menacent de boycotter tous ses événements

Voici la réponse de l'admirable chef triplement étoilé, Régis Marcon… Régis Marcon, refusant de jouer les incendiaires tente d'apaiser le climat, généré par la position de Christophe Marguin et quelques-uns de ses amis   Objet : Suite à l'appel au boycott Chers Collègues, Suite à l’appel au boycott de la Cité de la Gastronomie, je souhaiterais faire une mise au point : (voir journal Le Progrès d’hier) Comme le dit justement votre président, tous les acteurs des métiers de bouche ont été sollicités pour ce projet et je mesure son implication depuis trois ans. Cependant, personne ne peut revendiquer le droit de paternité de cette cité, ni même moi qui suis à l’origine du projet depuis huit ans en tant que responsable du comité de pilotage et je tiens à dire que je fais ce travail bénévolement, sans rien attendre en retour, mais motivé par le simple fait que ce projet a du sens. Ce projet nourrit beaucoup d’interrogations, et je comprends que votre président ait pu croire que les toques n’ont pas été invités à l’inauguration ; cela s’explique par le fait qu’il n’y a pas eu d’inauguration et que la date n’est pas encore choisie à ce jour, compte tenu des agendas politiques des décideurs, et forcément les toques seront les premiers invités à cette inauguration, comme cela a été le cas à chaque manifestation. A la décharge des responsables de la cité (le gestionnaire, les services, les politiques), ce projet est complexe et beaucoup d’acteurs sont intervenus. Nous devons soutenir la société Magma Cultura en charge de la gestion du projet, car même si elle hérite d’un lieu magnifique, c’est compliqué au niveau de l’organisation compte tenu que nous sommes dans un lieu historique, de plus, il lui faudra du temps pour connaitre le milieu lyonnais et tous ses acteurs, certains d’ailleurs ne l’ont pas aidée. Pour revenir à l’article, je trouve que c’est très maladroit et surtout malvenu à quelques jours de l’ouverture au grand public. Mais mon propos n’est pas de juger ou stigmatiser des personnes, c’est fait, c’est écrit, on ne refait pas l’histoire, mais permettez-moi de vous poser cette question : « Que fait-on maintenant ? » Pour information, nous avons donné un thème fort à cette cité : « gastronomie, santé, nutrition », et cette idée nous touche tous, nos familles, nos métiers, nos associations. Tous les acteurs de la filière seront associés de près ou de loin à la vie de cette cité. L’expo permanente est en place, nous sommes en attente de l’expo sur les céréales et le Japon d’ici quelques mois, l’atelier cuisine « expérience cuisine et nutrition » est opérationnel, j’essaye de les accompagner dans leur travail, et ce n’est pas facile avec une cuisine sous comble qui bénéficie d’une puissance de 20kw maximum, sécurité du lieu oblige, on fera avec… Au-delà des expos, de l’atelier cuisine, cette cité pourra accueillir des rencontres, conférences, évènements, en associant le plus possible tous les acteurs de la filière, les producteurs, tous les métiers de bouche, les experts dans le domaine de la nutrition, des organismes, nutritionnistes… en relation étroite avec les universités, écoles, et bien entendu l’Institut Paul Bocuse. La cité a besoin de nous, ce lieu est ouvert à tous, et il a besoin de nous pour vivre, chacun pourra s’investir suivant ses désirs, possibilités, pour une visite en famille, pour apporter des idées, pour présenter votre recette à l’atelier ou participer à des conférences, donner votre point de vue dans les débats, pour partager votre passion avec des collégiens, afin de promouvoir nos métiers de bouche, aussi toutes les bonnes initiatives sont les bienvenues, juste faire preuve de patience, le temps que cette cité se mette en place. Chers collègues, Cher Christophe, nous nous devons de prendre de la hauteur par rapport à ces sujets qui nous touchent tous, que ce soit la santé nutrition, notre engagement vis-à-vis de l’environnement, notre jeunesse nous le rappelle. Aussi, sachons dépasser nos humeurs, nos égos ou autres clivages. Je vous propose de mettre en place un petit comité, avec tous les professionnels des métiers de bouche, pour émettre des propositions sur tous les sujets concernant les animations ou autres activités et autres bonnes idées à imaginer dans cette cité. Qu’en pensez-vous ? Nous pouvons être fiers que cette cité voit le jour avec cette vision commune. J’espère pouvoir compter sur vous et votre soutien.  Régis Marcon