Destinées sentimentales / Albin Michel

Dimanche, 18 Novembre, 2018 - 18:20

2018, cinquantenaire de la mort de Jacques Chardonne...

Jacques Chardonne, né Jacques Boutelleau, en Charente, à Barbezieux, le 2 janvier 1884, est mort le 29 mai 1968, dans la période des célèbres événements. Il fut membre de la Nouvelle Revue Française avec Jacques Rivière, André Gide, Valery Larbaud, Paul Morand, etc. Nous étions dans les années trente, Jacques Chardonne était alors un partisan de l'Idéal Classique. Ensuite, il participa à l'engagement des Hussards, avec les romanciers de la Droite buissonnière de la génération des années cinquante : Michel Déon (auquel, certains extrémistes refusent une sépulture au cimetière de Montparnasse), Roger Nimier, Antoine Blondin, Jacques Laurent, tous, courageux écrivains levés contre le pouvoir absolu du parti communiste. Soulignons que François Mitterrand fut un fervent admirateur de Jacques Chardonne. Il s'agit de trois nouvelles : Les destinées sentimentales, Femmes, et, L'Amour c'est beaucoup plus que l'amour. Pour la défense d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe, face à la sottise populacière des gilets jaunes, je voudrais citer, Jacques Chardonne : « Un jugement équitable, toujours discret, est-il compris, ou, seulement perçu, dans une société qui ajoute à ses infirmités une clameur de calomnies ? » Le style de Jacques Chardonne a vieilli. Il nous paraît inacessible. Nous l'atteignons à partir de ses aphorismes sur les femmes et sur l'amour. Jacques Chardonne, alors que son fils participait à la Résistance, fit le choix de la pire Collaboration. Il fut arrêté, et, à partir de 1946, il devint un paria, alors que Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre qui avaient travaillé pour Radio Paris, étaient devenus d'impitoyables juges, avec Elsa Triolet et Louis Aragon, au sein du Comité National des Ecrivains. Avec une préface de Stéphane Barsacq, écrivain, éditeur et journaliste français, petit-fils d'André Barsacq administrateur du théâtre de l'Atelier, successeur de Charles Dullin. Ayant beaucoup perdu de son influence, Jacques Chardonne dans une sorte de repentir, écrivit : « Le danger pour les écrivains qui se mêlent de politique, c'est d'écrire trop vite sur des sujets qu'ils connaissent mal... » La leçon devrait être entendue par de nombreux politicards donneurs de leçons de la nouvelle génération, de la France Insoumise, et parmi les amis de Marion Maréchal. Broché. 726 p. Format : 22 x 15 cm. 25,90€. Alain Vollerin