Félix et la source invisible / Albin Michel

Mercredi, 30 Janvier, 2019 - 14:21

Huitième volet du « Cycle de l'invisible » de Eric-Emmanuel Schmitt

C'est une série de contes philosophiques indépendants les uns des autres qui abordent la recherche du sens : « Le monde appartient à ceux qui ont décidé de ne rien posséder ». Eric-Emmanuel Schmitt est dramaturge, romancier, nouvelliste, essayiste, cinéaste, traduit en 45 langues et joué dans plus de 50 pays. Après avoir évoqué successivement dans ce cycle, le bouddhisme tibétain, le coran sous la forme du soufisme, le christianisme, le judaïsme, le bouddhisme zen, le confucianisme, la musique, il aborde l'animisme avec « Félix et la source invisible ». Félix, douze ans grandit dans un petit café de Belleville que tient sa mère Fatou. Il est heureux, comblé d'affection. Un jour, stressée par des harcèlements financiers, Fatou la lumineuse craque. Elle sombre dans la dépression, se met à compter de manière convulsive, puis, développe une seconde obsession : la propreté. Sa confiance est altérée, elle devient maladivement méfiante, méconnaissable. La médecine s'avère inopérante. L'oncle Bamba, venu du Sénégal, pense que l'esprit de Fatou s'est envolé. Sur son conseil Félix part en Afrique avec son père Félicien Saint-Esprit, pour tenter de sauver sa mère en la conduisant aux sources invisibles du monde. Ils rencontrent le féticheur qui exerce depuis 80 ans. Il va permettre à Fatou de faire le chemin inverse, de plonger en elle-même au cœur du mystère, et redevenir l'enfant apeurée cachée dans un baobab. Une terreur enfouie depuis si longtemps. Dans l'esprit de « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ». Un régal. Broché. 13 x 20 cm. 234 p. 17€. Paule Martigny