Les abeilles d'hiver / Actes Sud

Vendredi, 30 Avril, 2021 - 12:09

Celles qui assurent la pérennité de la ruche…

Norbert Scheuer est né en 1951 à Prüm, dans la région allemande de l'Eifel (Rhénanie Palatinat). Il est l'auteur d'une dizaine de romans et recueils de poésie. . « Les Abeilles d'hiver » est le premier traduit en France. La région de l'Eifel, où il vit est omniprésente dans son œuvre Janvier 1944. Les bombardiers alliés sillonnent sans fin le ciel de l'Eifel, cette région frontalière de l'Allemagne avec la Belgique. Depuis son jardin, l'apiculteur Egidius les observe et pense à son frère, pilote, dont il n'a plus de nouvelles. Depuis son retour au pays suite à son licenciement prématuré de l’enseignement, il s’occupe des abeilles et fait des recherches sur son ancêtre bénédictin défroqué qui vivait au monastère et élevait des abeilles. L'après-midi, il va à la bibliothèque, où il a entrepris de traduire les écrits de ce moine du XVe siècle racontant le retour dans l'Eifel du cœur de saint Cusanus, conservé dans du miel. Tous les matins, Egidius porte un soin amoureux à ses abeilles. Il gagne sa vie avec les produits issus du miel et se sert de bigoudis pour le transport des reines. Egidius est épileptique. Il prend un médicament qui se raréfie en temps de guerre. Il veille à cacher sa maladie pour ne pas être déclaré comme handicapé, car il connaît le sort que les nazis leur réservent. Egidius ne doit la discrétion du pharmacien que tant qu’il est solvable. Le soir, il entretient des aventures avec plusieurs femmes du village dont les hommes sont au front. Et la nuit, parfois, il transporte clandestinement des Juifs dans ses ruches jusqu'à la frontière. Écrit sous la forme d'un journal qui s'étend de l'hiver 1944 à l'hiver 1945, Les Abeilles d'hiver est tout à la fois un traité poétique d'apiculture, une réflexion sur la nature de la liberté, une absorbante chronique de l'arrière et le portrait touchant d'un homme sans qualité sur le point d'être englouti par la fureur aveugle de l'histoire. Avec une bibliographie importante et une filmographie. Traduit de l’allemand par Marie-Claude Auger. Broché. Format : 11,5 x 21,7 cm. 368 p.  22,50€. Paule Martigny. Mémoire des Arts