Les Académiciens de mon temps / Les éditions du Bourg

Mardi, 12 Octobre, 2021 - 10:04

A partir d’un manuscrit inédit conservé à la Bibliothèque de l’Institut de France

Edition critique établie, présentée et annotée par Thomas Loué, maître de conférence à l’université de Strasbourg, spécialiste de l’histoire culturelle de la France contemporaine, auteur d’une thèse sur la Revue des Deux Mondes de Bulloz à Brunetière aux Presses universitaires du Septentrion en 1999. Élu à l’Académie le 26 février 1880, Maxime Du Camp (1822-1894) mêle dans "Les Académiciens de mon temps", rédigé entre 1882 et 1893, ses talents d'historien, de portraitiste et d'observateur de la vie littéraire, prolongeant ainsi les "Souvenirs littéraires" qu'il avait publiés en 1883, restés célèbres pour leur témoignage sur son grand ami Gustave Flaubert. Cet ensemble manuscrit, conservé à la Bibliothèque de l'Institut, était resté inédit : il constitue une considérable et originale contribution à l'histoire littéraire de la France contemporaine. Cette masse documentaire conséquente est inscrite dans la montée en puissance de l’Histoire en voie de professionnalisation, dans laquelle le recours à l’archive devint le fondement de la légitimité disciplinaire. Maxime Du Camp offre une galerie de portraits qui tourne à la biographie collective, découpant une tranche de vie académique et permettant de saisir, de l'intérieur, les dynamiques et les logiques qui commandent l'existence d'une institution essentiellement tendue vers sa propre reproduction. Au fil du XIXe siècle, depuis Jules Barbey d'Aurevilly jusqu'à Alphonse Daudet, nombreux sont les textes consacrés à l'Académie française à être marqués par un vif ressentiment à l'égard de l'institution et de ses membres. Baudelaire, Gautier, Flaubert ou Zola n'en sont évidemment pas. Dans le manuscrit de Maxime du Camp, les héros du jour se nomment Auguste Barbier, Dumas fils, ou Désiré Nisard et, pour les plus jeunes, élus dans les années 1880, François Coppée, Pierre Loti ou Sully Prudhomme. Mais on voit aussi quelques-uns des "monuments littéraires" de la France du XIXe siècle, tels que Victor Hugo, Hippolyte Taine ou Ernest Renan. Dans la liste des élus repérés par Maxime Du Camp figure le duc d’Aumale (1822-1897). Collection Histoire et critique littéraires Broché. Format : 15 x 22 cm. 646 p. 39€. Alain Vollerin