Une bête au paradis / L'Iconoclaste / Rentrée littéraire 2019

Jeudi, 5 Septembre, 2019 - 18:19

Coup de cœur pour ce roman fiévreux et envoûtant…

Cécile Coulon est née en 1990. Avec six romans, dont « Trois Saisons d'orage », récompensé par le prix des libraires, elle a pris sa place dans le monde littéraire. Avec « Une bête au paradis », elle signe un huis clos avec une concision de style, révélatrice d'un profond travail d'écriture. Au bout d'un chemin malaisé, une ferme isolée. C'est le Paradis, la maison d'Emilienne. Elle élève ses petits-enfants, Blanche et Gabriel, dont les parents sont morts dans un accident de voiture. Gabriel avait quatre ans, Blanche la dizaine. Autre habitant, Louis, recueilli à seize ans, un jour où il arriva en sang, frappé par son père. Il est resté, embauché comme commis, même s'il ne connaissait rien aux travaux de la ferme. Emilienne lui a appris. Il vivent donc tous les quatre. Une vie au rythme des travaux de la ferme. Un lien puissant avec la nature et les animaux. La terre. lL'adolescence arrive. Premier amour pour Blanche. Alexandre. Un camarade de classe. A la fin des études secondaires, il décide de partir. Il est ambitieux. Il veut réussir, sortir de la pauvreté. C'est un drame absolu pour Blanche. Les années passent. Louis aime Blanche. Blanche ne cesse d'aimer Alexandre. Elle travaille dur à la ferme pour oublier. Gabriel grandit mal. Il est replié sur lui-même. Il ne se remet pas de la mort de ses parents. Douze ans plus tard, Blanche a trente ans, Louis quarante. Alexandre revient après avoir réussi en Nouvelle Zélande, il veut implanter une agence immobilière au pays. Un nouveau début avec Blanche. Le bonheur, puis le drame, et la vengeance. On avance doucement au rythme des sentiments, des saisons, du travail quotidien. L'angoisse prend place lentement. La tension arrive à un point culminant enserrée dans les limites des clôtures de la ferme. Admirablement écrit. Absolument recommandé. Broché. Format : 13,5 x 18,5 cm. 352 p. 18€. Paule Martigny