Le Roi des Fauves / Delcourt

Un duo d’auteurs qui fonctionne très bien. Scénario de David Chauvel d’après le roman d’Aurélie Wellenstein paru en 2015 aux éditions Scrineo, spécialement remarqué et plébiscité par les adolescents. Le dessin stylé de Sylvain Guinebaud transcrit à merveille les états d’âme, colères, révoltes, hargne des personnages.
Pour rappel de l’histoire, trois adolescents amis depuis l’enfance sont injustement condamnés à devenir des berserkirs, monstres mi-humains, mi-animaux. Alors que leur village meurt de faim, ils décident de braconner. Pris sur le fait par le maître des terres, le trio devient hors-la loi. Surpris par les chasseurs de berserkirs, ils survivent en mettant à profit leur puissance de monstres, une arme à double tranchant. Ils doivent résister à cette tentation. C’est le début d'un long voyage au bout d'eux-mêmes.
Les trois condamnés avancent. Le chemin est encore long jusqu’au roi des Fauves. Plus ils se rapprochent de lui, plus ils s’éloignent d’eux-mêmes. C’est ainsi que débute le second tome. Ils luttent contre la métamorphose qui a commencé. Tandis qu'ils marchent lentement vers le Roi des Fauves qui continue de les appeler en rêve, ils restent convaincus que le ver qu'ils ont ingéré de force ne va pas gagner. Mais les épreuves se multiplient et les obligent peu à peu à prendre conscience de la violence qui les habite. Au prix de leur humanité. Vont-ils pouvoir résister à l’épreuve ? Un diptyque recommandé. Une grande histoire d'amitié dans un univers de fantasy macabre.
Couleur Lou. Album cartonné. Format : 23 x 32 cm. 64 p. 16,50€
Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com