Le tatoueur / Grand Angle

Scénario de Matz qui a plus de 50 albums à son actif depuis 1990, dont la plupart ont été très remarqués, comme le « Dahlia noir » d’après James Ellroy et « Le Travailleur de la nuit », parfois adaptés au cinéma tel que « Du plomb dans la tête ». Dessin d’Attila Futaki, né en 1984, à Békéscsaba en Hongrie. Il est diplômé de l’université des beaux-arts de Budapest et de l’École internationale du Comics à Florence (Italie). Futaki considéré comme le plus grand auteur de comics de sa génération en Hongrie, enseigne la bande dessinée à l’université d’art appliqué de Budapest. Pourquoi les chauffeurs de taxi ? Il est revenu à l’esprit de Matz, la rencontre un soir à Paris, d’un chauffeur de taxi inquiétant qui lui disait que les « taxis » savaient beaucoup de choses sur les gens et que s’ils voulaient ils pourraient les faire chanter. Il a gardé l’épisode en mémoire attendant le moment propice de l’utiliser. Quant au personnage du tatoueur ? Futaki est fan de tatouage, contrairement à Matz qui admet toutefois que le tatouage est un véritable phénomène social. C’est ainsi que l’histoire est née. Zoli, chassé de Budapest, pour une raison inconnue, se cache désormais à Paris où il survit en pratiquant l’art du tatouage. Le tatouage est associé à une industrie souterraine, un métier qui peut être itinérant. Zoli est très demandé, il se rend chez ses clients en prenant toutes les précautions pour passer inaperçu. Un jour il monte dans le taxi de Laszlo, un chauffeur mystérieux. D’origine hongroise comme lui, il se confie : les chauffeurs de taxi parisiens connaissent tout de la vie des gens; leurs habitudes, les endroits où ils vont, celui où ils habitent, leurs petits secrets, et que le temps est venu de s’en servir, pour renverser l’ordre établi. Laszlo propose alors au tatoueur d’aider la fraternité des chauffeurs de taxi dans leur action révolutionnaire. Zoli qui n’aspire qu’à la discrétion refuse. Mais la fraternité qui a besoin de lui pour approcher un de ses riches clients a les moyens de le convaincre. L’album reprend tous les codes du roman noir. Un univers apprécié par Futaki qui crée une atmosphère sombre, aux effets retenus et une gamme réduite de tons froids. Couverture cartonnée. Format : 24 x 32 cm. 48 p. 14,50€. Paule Martigny