La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Buffalo Bill / Editions Le festin

Dimanche, 31 Décembre, 2023 - 17:13

Les Indiens, Rosa Bonheur et Bordeaux

Dominique Dussol évoque les origines du Wild West show et la première tournée en France en 1889, après celles des Etats-Unis, du Canada et de l'Europe, à commencer par Londres à l'occasion du jubilé d'or de la reine Victoria, accompagnées de la naissance d'un mythe, celui de William Cody alias Buffalo Bill, légende vivante de la conquête de l'ouest américain. Bordeaux fut une étape de la tournée en 1905 qui se poursuivit dans les villes de l'Aquitaine. La plus grande place de Bordeaux fut transformée en une plaine poudreuse du Far West. Les Bordelais se rendirent en très grand nombre au Wild West Show. Le public féminin n'était pas insensible à ce cavalier à haute stature qui portait beau malgré ses 59 ans. Il incarnait le chevalier romantique sans peur et le héros positif du Nouveau Monde.

Chaque représentation débutait par la grande parade et se composait de vingt-trois tableaux entre spectacle équestre et reconstitution historique. Des personnages exceptionnels apparaissaient comme le grand chef Sitting Bull, des as de la gâchette dont Anny Oakley, ou des champions du rodéo. Totalement anachronique avec le thème initial de l'Ouest sauvage, la nouvelle attraction spectaculaire des cosaques était très appréciée. Le clou du spectacle rassemblait 800 Indiens, soldats et chevaux.

C'est un véritable documentaire qui est développé dans ce livre avec par exemple les détails du campement et en complément Buffalo Bill au cinéma. La seconde partie concerne la rencontre de Buffalo Bille et Rosa Bonheur. Après un retour sur la vie de Rosa Bonheur et de ses attaches avec Bordeaux, est décrite la rencontre. Toute une partie de l'Amérique aventureuse et romantique venait à elle dans le même temps où la popularité de son œuvre grandissait aux Etats-Unis. Bill l'autorisa à travailler tous les jours au milieu de ses Peaux-Rouges. Elle réalisa dix-sept tableaux de petits formats et de nombreuses esquisses des indiens, des chevaux et des bisons, dont le portrait de Buffalo Bill sur son cheval blanc. Dans les coulisses des spectacles elle avait le sentiment de partager la vie des Indiens, ce qui la touchait, elle qui écrivait : "J'ai une passion véritable pour cette race infortunée devant les Blancs usurpateurs." L'épilogue La fêlure d'un mythe clôt l'épisode de la vie de Buffalo Bill et de son gigantesque show.

Avec une double chronologie des deux protagonistes. Un document rare abondamment illustré. Broché. Format : 17 x 24 cm. 143 p. 22€

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