Les vérités cachées de la France sous l’Occupation / Editions du Rocher

Mardi, 13 Juillet, 2021 - 09:05

Beaucoup de faits méconnus sur la période sombre de l'occupation nazie en France

Une enquête minutieuse de Dominique Lormier, historien et écrivain, auteur de plus de 140 ouvrages (documents historiques, biographies, littérature, spiritualité). Lieutenant-colonel de réserve, il est également membre de l'Institut Jean-Moulin, prix de la Légion d'honneur et chevalier de la Légion d'honneur. Il est l'un des meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale et a publié dans la même série « Les Vérités cachées de la Seconde Guerre mondiale » (2019), et « Les Vérités cachées de la défaite de 1940 » (2020) aux éditions du Rocher. Dans le premier chapitre : « Pétain : traître ou bouc-émissaire ? » Dominique Lormier s’oppose aux affirmations de l’historien américain Robert Paxton. Il écrit : « Pétain condamne l’entrée en guerre de la France en septembre 1939 car il estime que l’armée française n’est pas prête à affronter la puissance militaire allemande. Il fallait selon lui intervenir militairement au début de la prise de pouvoir d’Adolf Hitler en 1933, lorsque la puissance allemande était faible, ou en 1936 lors de la réoccupation allemande de la Rhénanie. » Les analyses de Dominique Lormier sont étayées de preuves irréfutables, les dates faisant foi. Par exemple, en mai 1934, Pétain  exprima ses réserves au sujet de la ligne Maginot et insista pour la création de puissantes unités blindées. Ou encore, faisant référence aux recherches scrupuleuses de Serge Klarsfeld, que « Vichy s’est refusé en deux circonstances critiques à livrer les juifs français aux Allemands. » Dans un autre chapitre, Dominique Lormier écrit : « Souvent présentée injustement comme une armée exclusivement vichyste, voire collaboratrice et défaitiste, l’armée d’armistice a pourtant engagé dès 1940 une incontestable action résistante contre l’occupant… » « Il convient de souligner que sur les quatre maréchaux français de la Seconde Guerre mondiale ayant largement contribué à la victoire finale des Alliés, deux sont issus de l’armée d’armistice (Alphonse Juin et Jean de Lattre de Tassigny) et deux des Forces françaises libres (Philippe Leclerc de Hauteclocque et Pierre Kœnig). » On reste confondu quand on lit « Le rôle des Américains dans l’affaire Jean Moulin », « Des Français au service de la Gestapo ». On apprend pourquoi « Des Français dans la Waffen SS », portés par l’idéalisme, le goût de l’héroïsme militaire, la haine des communistes, des francs-maçons et des démocrates. Le 7e chapitre est consacré aux écrivains, artistes et journalistes qui ont cherché à dissimiler un passé douteux, parmi lesquels Alain, Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, Marguerite Duras, François Chalais, etc. Il fustige ceux qui, toute honte bue, sont devenus des moralisateurs, pratiquant parfois le terrorisme intellectuel. Le 10e chapitre est réservé à juste raison à Jacques Chaban-Delmas. Autres thèmes abordés : Quel rôle les Britanniques ont-ils joué dans l'affaire Grandclément ? Les Britanniques ont-ils cherché à soulager Staline et son armée par des raids commandos sur les côtes maritimes de France et de Norvège ? Pour quelles raisons autant de Français, d'Italiens et de Danois ont-ils sauvé de nombreux juifs de la déportation ? Broché. Format : 15 x 23 cm. 464 p. 19,90€. Paule Martigny. Mémoire des Arts